Filtres
Type de bien
Tous
Localisation
Ville, département, ....
Me localiser
Suggestions :
Haute-Savoie
Nord
Corrèze
Loire-Atlantique
Savoie
Élargir la zone de recherche :
Filtres
Définir

Depuis le 8 mars 2015, la présence d'un détecteur-avertisseur autonome de fumée, appelé également DAAF, est obligatoire dans tous les logements. Celui-ci doit pouvoir détecter les premières fumées d'un incendie et alerter toute personne endormie dans le logement via un signale sonore assez puissant.


Cette mesure devrait faire diminuer de 60% le nombre de décès suite à un incendie domestique.

 

Les raisons d’une telle obligation

En France, les incendies domestiques tuent chaque année entre 600 et 800 personnes et engendrent environ 10.000 blessés dont 3.000 graves. Avant 2015, les foyers équipés d'un détecteur de fumée étaient d'environ 10%. Pour réduire le nombre de ces drames intervenant dans 70% des cas la nuit, les pouvoirs publics ont donc imposé ces appareils afin que les occupants soient avertis, voire réveillés, en cas d'incendie. Selon la Fédération française des métiers de l'incendie, l'installation de ces avertisseurs a entraîné une baisse de 60% du nombre de décès dans les pays qui ont déjà pris des mesures similaires.

Qui doit prendre en charge l'installation d'un détecteur entre le bailleur et le locataire?

L'acquisition d'un détecteur-avertisseur autonome de fumée, ainsi que son installation, demeurent à la charge du propriétaire du logement, qu'il l'occupe ou non. Il restera à l'occupant du logement le soin de maintenir le détecteur en bon état de marche et de l'entretenir, notamment en changeant la pile. Outre la maintenance, l'occupant doit également se charger de transmettre à l’assureur la notification de l'installation. A noter que l'assureur ne peut pas refuser une indemnisation suite à un incendie dans un logement non équipé d'un détecteur.

En outre, la loi n’a pour le moment prévu aucune sanction en cas de non installation d'un tel équipement.

Bien positionner un détecteur de fumée

L'appareil doit être installé de façon à ce que tous les occupants puissent facilement entendre l'alarme en cas d'incendie. Il convient donc de privilégier une position centrale et en hauteur tout en évitant la cuisine et la salle de bains pour éviter un encrassement du détecteur ou des déclenchements intempestifs.
Un détecteur doit être installé par étage.

Quel détecteur choisir?

Le consommateur a le choix entre une vingtaine de produits différents, lesquels ne possèdent pas tous le même niveau de fiabilité. Plus grave, certains détecteurs ne respectent pas les normes en vigueur en engendrant un déclenchement tardif ou non nécessaire. Selon une étude d'UFC Que Choisir portant sur 18 appareils testés, 5 se sont révélés non conformes et un sixième à la limite de la conformité. Les détecteurs en question sont l'Elro RM144C, l'Arcotect DF0001/KD 108, le Blyss NB739B-1, l'ArevTechnic Kd-134A, le General purpose SS-168 et le Smoke detector Clock thumbs up.

De plus, 182.000 DAAF importés en France ont été saisis en 2014 du fait qu'ils présentaient des anomalies.

Il est donc primordial que la boîte du détecteur-avertisseur porte les certifications CE et NF EN 14604. D'autres critères peuvent ensuite être pris en considération, comme la durée de vie de la pile, la possibilité de connecter le détecteur avec son smartphone, le design et bien sûr le prix. Sur ce dernier critère, il faut privilégier les appareils situés dans une gamme de prix allant de 10 à 30€. Au-delà, le prix ne se justifiera pas. De même, il est inutile de souscrire un contrat annuel d'entretien ou de pose. En effet, la pose est extrêmement simple et l'entretien se limite à changer la pile.

Précision étant ici faite que le détecteur émettra un signal lorsque la pile devra être changée.